En centre ville, le quai de plaisance de Charleville-Mézières est à deux pas du Musée Rimbaud, icône de la ville ou il naquit en 1854. L'amarrage est agréable et nous pouvons bénéficier d'une adresse postale provisoire. Pour prendre le temps de visiter la ville au riche passé historique, nous remettons chaque jour notre départ au lendemain ... ceci pendant une semaine ! Ce qui nous permet également de recevoir deux personnes en cabine d'hôte, et de faire quelques petits travaux d'entretien à bord. Au huitième jour, l'appel du voyage renait et nous larguons les amarres vers midi, pour de nouveaux ailleurs. Pas longtemps … ! à moins de deux heures de là, aux abords de Lumes , un ponton libre et ombragé nous attire. Nous glisserons Némo sous un immense tilleul, et n'offrirons aucune résistance à l'appel de la sieste, qu'une si modeste journée de navigation ne peut excuser … Nous abandonnerons Lumes et son soporifique tilleul, avec cette fois, la volonté d'avancer vraiment, sinon à ce rythme, deux années seront nécessaires pour rejoindre notre objectif languedocien. Mouzon sera une belle escale. La Tour-Porte de Bourgogne ainsi qu'une une église Abbatiale fondée en 971, sont les atouts touristiques de la ville. Reconstruite puis restaurée au fil des siècles, cette église abrite un orgue exceptionnel, de 1725 (Christophe Moucherel, pour les amateurs). De fréquents concerts y sont organisés.
Plus récemment, l'industrie aura aussi laissé son empreinte dans la ville, (métallurgie et textile). Un "Musée du Feutre" rend compte de l'histoire de la famille Sommer, aux 19 et 20ème siècles. Après Mouzon, nous naviguerons dans une campagne que se partagent de très grandes exploitations agricoles. La géométrie des parcelles cultivées y ordonne un paysage doucement vallonné. La Meuse diminue d'importance, et nous naviguons souvent sur ses parties canalisées. Cliquer pour agrandir