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Au creux des Ardennes


A l'écluse de Givet, nous plions tous les tauds de soleil, en prévision d'un tunnel dont les dimensions seraient très justes pour notre tirant d'air … Les Ardennes nous offrent des paysages tour à tour imposants et tranquilles. Fréquemment, nous devons emprunter un canal latéral à la Meuse, permettant le maintien d'un niveau d'eau acceptable. C'est autant d'écluses à franchir, mais leur maniement automatisé est désormais devenu une habitude. Ham-sur-Meuse, et son tunnel attendu ! Construit au 19ème siècle et permettant de couper une boucle de la Meuse non navigable, le tunnel de Ham mesure 565 m de longueur sur un peu plus de 5 m de large. A son approche, il faut maintenir un cap très au centre, afin de rester dans la partie la plus haute de la voûte. Nous avançons très lentement. A bord, l'équipage retient un peu son souffle. Il ne reste pas grand-chose au dessus et de chaque côté, mais ça passe ! Nous nous aidons des feux de navigation pour mettre un peu de lumière autour de nous. Les propulseurs électriques permettent de corriger le cap en permanence et nous sortons soulagés de cet ouvrage obscur. Némo poursuit sa route au creux des Ardennes, la Meuse réfléchit toute la verdure des forêts environnantes. A part quelques rares villages traversés, nous naviguons en pleine nature. Vireux-Wallerand sera notre étape du soir. Au second jour de navigation, les paysages ardennais sont toujours amples et sauvages. Quelques fois, la Meuse rétrécit et s'enfonce brusquement dans une gorge étroite. C'est dans ce cadre que nous rencontrons notre deuxième tunnel : le tunnel de Revins. Moins étroit, moins long et moins sombre que celui de Ham, nous le franchissons "avec expérience" !! Étape du soir : Monthermé. Un quai aménagé pour la plaisance nous permet de refaire le plein d'eau douce et de bénéficier du 220 volts. Au troisième jour et à l'approche de Charleville-Mézières, les paysages deviennent plus ouverts. La journée nous réservera encore des villages typiques et des écluses perdues au milieu de nulle part. Vers Fumay, nous sommes surpris par le passage d'un homme au dessus de la rivière, pendu à son harnais coulissant à grande vitesse ! Il s'agit d'une des plus grandes tyroliennes de France : Départ : 110 m au-dessus de la Meuse Longueur : plus de 1 Km Vitesse de pointe : au-delà de 100 Km/h Nous arrivons dans la ville de Rimbaud en milieu de journée. Fin de croisière pour Joëlle, notre passagère depuis Dinant. Cliquer pour agrandir


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